Heavens!
«It all sounded very exciting. They went round the ship, thrilled with everything» (The Ship of Adventure, Enid Blyton. Macmillan Children’s Books, 2007, p. 16). «Tudo parecia emocionante. Andaram por todo o barco, encantados com tudo» (A Aventura no Barco, Enid Blyton. Tradução de Maria Helena Mendes. Lisboa: Editora Meridiano, Limitada, 1969, p. 20).
Se fosse agora traduzido, era inescapável: «exciting» seria «excitante». Na televisão, em todos os canais infantis, ouço constantemente a interjeição «Céus!». E há anos que não se assente de outra forma que não dizendo «certo». Há quem ache tudo isto normal, sobretudo assistentes universitários.
[Post 4565]
7 comentários:
«Céus!» já tem - bons céus! - a sua patine. Mas perdoa-se sempre a juventude.
Decerto, Fernando, decerto, mas o meu espanto advém da frequência com que o ouço.
Traduções quase sempre as mais antigas são as melhores, exceptis excipiendis. Já J.L. Borges se referia ao preconceito comercial de reputar melhores as mais recentes. Pudera! Têm de se vender, assim como tudo o resto, a começar pelos originais, logo considerados obras geniais, ainda mal vieram a lume. Depois, 99,99% passam quase sem transição a obras bestiais, porque «o tempo, esse escultor» e aristarco, acaba sempre por as arrumar no lugar que lhes devia pertencer desde o princípio. Mas o próvido comerciante não dorme, e nessa altura já terá o seu a bom recado. Mas enfim, quase toda a gente acaba por ter o seu quinhão e momento de felicidade: a justiça distributiva no seu melhor!
— Montexto
«Les traductions anciennes sont presque toujours écrites avec élégance, tandis que trop de traductions modernes reflètent la maladie de nos universités où, maintenant, il semble qu’on s’occupe moins de former des humanistes que de produire des “brutes spécialisées”.» Não, não sou eu que o digo; é Simon Leys, no já citado L’Ange et le cachalot, Seuil, p. 141.
Todo o tradutor devia meditar nesta lição e tê-la bem gravada no espírito: «Quando on traduit d’une langue étrangère en portugais, la question n’est pas tant de savoir cette langue étrangère, que de savoir le portugais. Ceci pourrait s’eriger en axiome: “s’il est préférable de comprendre la langue de l’original, il est indispensable de maîtriser la langue d’arrivée.” La formule ressemble à la fois à une plaisenterie et à un truisme — mais le fait est qu’on a vu des traductions qui étaient des chefs-d’oeuvre littéraires (et qui exercèrent une influence considérable), et qui pourtant avaient été exécutées par de traducteurs ne sachant guère, voire pas du tout, la langue de l’original: leur seule qualification était d’être de grands stylistes dans leur langue maternelle» (op. cit., p. 148).
Por exemplo: «Le cas le plus singulier et le plus illustre est sans doute celui de Lin Shu (1852-1924) — une figure très importante dans l’histoire littéraire de la Chine moderne. Sans savoir un seul mot d’aucune langue étrangère, Lin Shu traduisit près de deux cents romans européens, et ce massif de fiction étrangère contribua puissamment à transformer l’horizon intellectuel de la Chine à la fin de l’empire» (idem, p. 148-149).
Porque: «Il est possible de créer dans une langue que l’on ne connaît qu’imparfaitement (Conrad était encore loin d’avoir maîtrisé l’anglais à l’époque où il écrivait Almayer’s Folly). Il est “impossible” de traduire dans une langue que l’on ne connaît qu’imparfaitement. Nulle activité littéraire n’exige une maîtrise aussi totale de la langue dans laquelle on écrit — il faut en posséder le registre entier, il faut pouvoir en jouer sur tous les claviers, à tous les niveaux» (idem, p. 154).
Memento.
— Mont
Não concordo nada que as traduções antigas sejam melhores. Pelo que sei e tenho visto, parece-me que se desrespeitava muito mais levianamente o texto original do que hoje. Seriam talvez mais elegantes, mas de uma infidelidade (amiúde fruto do puro desconhecimento do idioma de partida) verdadeiramente atroz.
Tem alguma razão no que diz.
As modernas ganham em fidelidade o que perdem em graça. Entre a fidelidade e a graça, cada um escolha, mas eu não hesito.
Simon Leys também reflectiu nisso a propósito de duas traduções inglesas dos Analectos, de Confúcio, antes da sua (também os verteu em francês), e também dá a sua preferência à mais vernácula e elegante: «La traduction Waley, relativement ancienne, contient quelques contresens assez carabinés et plusieurs interprétations discutable, mais elle est écrite dans un anglais admirable. La traduction D. C. Lau, plus récente, est philologiquement plus sûre, mais littérairement, on dirai qu'elle a été composée "sur" un ordinateur, "par" un ordinateur» (op. cit., p. 150). e dá mais exemplos.
— Mont.
O passo é tão oportuno que merece ser citado por inteiro: «L’honnête homme anglophone qui ne sait rien de Confucius fait mieux de l’aborder par le truchement de Waley: même s’il s’y trouve induit en erreur sur quelques points de détail, au moins décrouvrira-t-il que les “Entretiens” de Confucius est un beau livre — tandis que cet aspect essentiel risque bien d’échapper aux lecteurs de la traduction, par ailleurs plus rigoureuse, de Lau. De même, des germanistes ont sévèrement critiqué les traductions qu’Alexandre Vialatte avait faites de Kafka. Je vieux bien croire que Vialatte a commis de nombreuses erreurs, mais quand je lis les nouvelles versions, rigoureusement correctes, qu’on veut maintenant substituer à ses traductions, il me semble que la vérité littéraire — plus fondamentale que l’exactitude philologique — demeure quand même du côté de Vialatte. Même si sa connaissance de l’allemand peut être fréquemment prise en défaut, sa compréhension du génie de Kafka — de la nature essentiellement “drolatique” de ce génie — est finalement garante d’une intuition plus juste du texte, intuition qui, à son tour, est servie en français par des moyens artistiques incomparables. Nous rencontrons ici une illustration de l’axiome primordial énoncé par saint Jérôme — le saint patron de notre confrérie: “non verbum e verbo, sed sensum exprimere de senso” — rendre le sens plutôt que les mots du texte» (Simon Leys, op. cit., págs. 150 e 151).
— Montexto
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